Cet été 2014 a été teinté du jaune soleil puis du noir du deuil.

Un été spécial dans ma vie.

terres-immortelles

L’été de ma nouvelle vie, et l’été de la disparition de ma maman.

Je ne reviendrai pas sur cette disparition, elle est trop proche pour pouvoir encore en parler sur mon blog, ou alors trop intime.

Et encore une fois, je me pose de multiples questions sur l‘intimité d’un blog, sur les limites que l’on doit se donner.

Je sais que certaines blogueuses choisissent de faire de leur blog leur journal intime.

Leurs textes d’ailleurs sont souvent touchants, émouvants, mais si impudiques en même temps.

Attention, ce n’est nullement une critique que je fais ici !! Non, j’admire au contraire la faculté de ces blogueuses à savoir mélanger, superposer la sphère publique et la sphère privée.

Tout ce que j’écris sur mes blogs sont des vérités, sont mes sentiments, cependant, je garde au fond de moi ce que je ne peux dire en public pour de multiples raisons.

  • Des raisons professionnelles d’abord , exerçant un métier en rapport avec le public, en rapport avec les enfants, je me dois de rester discrète sur ma vie privée et surtout garder un certain anonymat. (autre grande question de la blogueuse cela, anonymat ou non?)

  • Des raisons familiales ensuite. Je ne sais pas si j’apprécierais que ma famille tombe sur mon blog et puisse y découvrir le moindre de mes ressentis, de mes émotions. C’est étrange, il est plus facile selon moi de dévoiler des sentiments à un public anonyme qu’aux personnes les plus proches. La peur peut-être qu’elles découvrent mon autre moi ? Et quand je pense famille, je pense d’abord à mes enfants. Étant enfant, je crois que j’aurais vécu difficilement le fait de pouvoir lire les pensées les plus profondes de ma mère et surtout sur un espace ouvert à tous.

  • Des raisons technologiques également : comment savoir de nos jours combien de temps ces traces écrites que l’on laisse sur la toile vont-elles encore exister même si un jour, je décide de fermer ce blog ? Sommes-nous véritablement propriétaire de nos phrases, de nos mots , de nos images et de nos sentiments ? Nous sommes déjà assez surveillés, fichés avec nos smartphones, tablettes et j’en passe.

  • Et puis, il faut le reconnaître, peut-être est ce que mon âge joue dans ce choix de rester dans certaines limites. Je ne suis pas vraiment de la génération web, disons que je l’ai rattrapée au vol, que je m’y sens complètement intégrée et même accro, mais quand j’étais jeune ado, le net n’existait pas sous cette forme, alors que maintenant, il devient normal de se dévoiler sur un blog plutôt que d’utiliser le petit journal intime que nous pouvions verrouiller avec le petit cadenas magique (dont je perdais toujours la clef!) .

JOURNAL INTIME

Et vous, qu’en pensez-vous ? Quelles sont les limites que vous vous donnez vous les blogueuses et quelles barrières sont pour vous importants vous les lectrices et les lecteurs ?

Voilà, c’était ma minute réflexion du dimanche.:)

ps : Cet article a été rédigé hier, et aujourd’hui, j’apprends que c’est la journée mondiale du blog et qu’un groupe de blogueuses mené par Jo nous propose de partager notre vision des blogs, pourquoi nous bloguer, et comment nous bloguons.

C’est avec ce billet que je me décide à y participer.

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12 commentaire

  1. Pour ma part, je me donnais des limites au début puis je me suis dit  » A quoi bon? » J’ai rajouté juste ma photo et on peut me trouver partout sur tous les réseaux sociaux. De toute façon je pense que les personnes te lisent car ils en ont envie! Bonne continuation à toi!

  2. Comme toujours profond et tellement toi, je te fais plein de bisous pour la nouvelle du début du message, moi j’ai l’impression de connaître plein de choses de toi au travers tes écrits, et j’ai toujours plaisir à visiter tes blogs, je sais ça n’a rien à voir avec la question posée, mais ça c’est un peu ma caractéristique à moi.

    1. Et moi j’ai toujours autant de plaisir à te lire même si je découvre tes mots plus d’un an après 😀

  3. mon blog est anonyme, seule ma chérie en connait l’existance.
    Mais s’il venait a etre découvert (famille, amis, travail), mais, j’en serai malade !!!!
    DONc, je comprend parfaitement ton point de vue ^^

    1. En ce qui concerne les amis , non ça ne me generait pas trop, c’est la famille surtout qui me pose problème, mais bon, ce n’est peut-etre pas seulement pour le blog. 😀

  4. Nous sommes un peu dans la même vision que vous – nous parlons indirectement de nous à travers certains de nos sujets évoqués, mais préférons garder l’anonymat, du moins pour le moment. Seulement certaines personnes proches de nous connaissent l’existence de notre blog.
    Nous ne savions pas que c’était la journée mondiale du blog…

    1. Et que pensent les personnes proches de vous de cette activité de bloging?

  5. Je comprends tout à fait tes réticences… Rester prudent est important… Perso, je me dévoile un peu tout en gardant certaines limites. Merci pour ce billet très intéressant ! Bonne soirée !

    1. Bonne soirée plus d’un an après ! 😀

  6. Je rejoins le commentaire de Fedora. Bien que je garde mon anonymat en ne dévoilant ni nom ni visage, je sais que si des personnes de mon entourage passent pas là par hasard (je ne leur ai jamais parlé du blog), elles me reconnaîtront parce que j’y livre parfois des aspects très personnels de ma vie. ça ne me dérange pas plus que ça. Par contre oui, je fais attention à ce que si on tape mon nom sur un moteur de recherche, on n’y retrace pas mon blog…par prudence professionnelle, je ne souhaite pas que mes collègues ou mon boss tombe dessus…hors de question.

  7. Grandes questions que celles des limites… Perso, il m’arrive d’écrire des billets très perso… tout en sachant que des personnes que je connais risquent de les lire… Mais mes mots, une fois sur mon blog, sont comme extérieur à ma personne… (oui, je sais c’est bizarre comme concept mais c’est ainsi que je le ressens). En plus, certaines blogueuses deviennent plus que des anonymes, elles me connaissent donc aussi… Enfin bref, tout ça pour dire que moi, ça ne me perturbe pas outre mesure 😉 Mais je pense avoir également des limites, je ne pourrais pas parler de tout…

    1. Je viens de retomber sur ce post et je m’aperçois que j’avais omis de répondre à pas mal de commentaires. La honte. 🙂
      Oui, comme toi, j’ai l’impression qu’une fois les mots écrits et en ligne, ils ne font plus partie vraiment de ma personnalité, comme si ils étaient étrangers à moi mais pourtant ils me reflètent encore. Difficile à expliquer tout cela.

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