Comme je vous l’ai déjà dit, il y a peu de temps, j’ai perdu ma maman.

Je me suis longtemps occupée de mes parents âgés, puis de ma mère quand mon père a disparu.

Cela me semblait normal, ils se sont occupés de moi, je m’occupais d’eux ensuite.

C’est un juste retour des choses, un juste retour de la vie.

Cependant, j’ai souvent souffert du manque de reconnaissance.

Je m’occupais de ma maman, mais je ne savais pas si je faisais bien. Oui, je suis une grande fille maintenant, je ne devrais pas avoir besoin que l’on me dise si je fais bien ou non. Pourtant, je me posais la question, et j’en voulais un peu à ma maman de ne rien me dire, de ne pas m’exprimer sa reconnaissance. Il y avait des mercis mais je les prenais pour des remerciements polis, presque automatiques.

Et puis, durant les derniers jours, j’ai reçu des lettres de condoléances de la famille, de leurs amis, et là, j’ai su.

J’ai su que mes parents parlaient de moi aux autres personnes, qu’ils parlaient de moi en bien, qu’ils ne tarissaient pas d’éloges sur mon soutien et mon aide efficace à leur égard. Et j’ai pleuré en lisant ces mots.

Dans la famille, on ne se fait pas de compliments. On est trop pudique pour cela.

C’est bien dommage, car après il est trop tard. Nous aurions du nous parler davantage, nous dire les choses, oser tout simplement.

compliments

Alors, il faut aussi que j’ose de mon côté. J’ai toujours été gênée d’exprimer mes sentiments, et surtout de dire des compliments. Je m’aperçois que j’ai été très conne, et qu’il faut absolument que je change cet aspect de ma personnalité. Les compliments embellissent la vie, rassurent ceux qui les reçoivent, les aident dans leur accomplissement personnel. Et cela fait tellement de bien aussi d’en donner et ainsi de montrer son amour , son admiration pour la personne concernée. Je ne devrais pas être gênée d’exprimer ces sentiments… et pourtant…

Et vous? Vous savez dire les choses? Vous savez complimenter?

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11 commentaire

  1. Bonjour,

    Que tous ces commentaires reflètent bien la perception que chacun a du sentiment de la reconnaissance, et surtout comment un sentiment exprimé peut apporter à la personne qui le reçoit beaucoup de sérénité et d’assurance dans sa vie privée et publique.

    Je rejoins le commentaire de Nannig car je me retrouve complètement dans ces lignes;
    je pense que l’éducation parentale, inconsciemment ou pas, a une grande importance dans la gestion quotidienne de notre vie et nous apporte des réflexes qu’il est difficile de balayer d’un simple coup de balai

    Merci pour ce très beau post

  2. Bonjour,
    première fois que j’ose un commentaire…mais vous me touchez et l’article est « vrai », il me parle tellement…
    concentrez vous sur cette reconnaissance posthume, vous la méritez amplement et elle témoigne de tant d’amour même si non-dit!
    dans ma famille, nous sommes des taiseux, nous nous aimons mais ne le disons pas…j’essaie de me « forcer »(dans le sens où ce n’est pas ma nature, je suis sincère dans mes sentiments!!!!) de le dire à mes enfants, à mon mari, de les complimenter, leur donner de cette façon cette confiance en eux (à mes enfants, pas mon mari!) qui parait si naturelle dans d’autres familles ….
    Mais ce que je fais pour mes enfants, je suis incapable de le faire pour mes parents, je les aime, ils m’aiment mais nous ne nous le disons pas, par pudeur, par gêne, par habitude de vie et de façon d’être.
    Nous « faisons comprendre » à défaut de se dévoiler réellement…
    mille merci pour ce bel article, sincèrement…

    1. Et bien, tu as bien fait d’oser le commentaire :). Franchement, si j’écris des articles de ce style c’est pour deux raisons : sortir de moi ces pensées car je pense qu’une fois écrites, je les accepte mieux, je les digère mieux. Mais, deuxieme raison, c’est pour l’échange, savoir si d’autres personnes ont ressenti ce genre de sentiment, savoir comment ces personnes ont réagi.
      Alors, ton passage me dit que je devrais peut-être un peu plus me lâcher au niveau des billets plus personnels. Là aussi, je dois peut-être oser, oser dire, oser écrire et donner un peu plus de moi.
      C’est vrai que les mots ne font pas tout, que bien souvent comme tu l’écris nous « faisons comprendre ». Mais, je crois que les deux les mots et les actes , c’est encore mieux. Après, doit-on se forcer? Est-ce que les choses seront aussi sincères si l’on se force à dire? Je n’en sais rien.

      Mille fois merci pour ton passage, et surtout ose encore réagir sur mon blog, c’est un grand plaisir de te lire.

  3. oser le dire… et apprendre à l’accepter. pas toujours facile et pourtant tellement important… 🙂

    1. C’est vrai qu’apprendre à accepter ce n’est pas évident non plus.

  4. le plus important est que vous ayez pu savoir que vos parents vous aimait; et ne rien regretter car en vous occupant d’eux ils ont su que vous les aimiez. Il n’y a pas que les mots, les actes sont bien plus parlant. Au delà des compliments et de manière plus générale, le chemin est long pour se dire dans sa vérité, ses opinions , ses choix. On n’est jamais conne, on fait ce qu’on peut à un moment donné. Puis on grandit et on passe par des expériences qui font prendre conscience. Il faut se lâcher la bride du perfectionnisme, vivre le temps présent est suffisant, hier , demain c’est pas le temps présent, et comme tout passe vite à nos âges (j’ai 50 ans) prendre le bon du moment est un acte de liberté absolu.
    Et penser à ceux qu’on a aimé permet de garder un lien fort et Vivant.
    Bon week end

    1. Quel joli commentaire qui fait du bien à lire !! Oui, prendre le bon du moment c’est aussi ma ligne de vie maintenant. J’aurais du commencer depuis longtemps à adopter cette ligne de vie:).
      Mais, la sagesse n’arrive pas à 20 ans :).
      Merci pour ton passage, cela fait du bien de lire des commentaires comme le tien.

  5. Comme cet article me fait du bien, tout y est, je suis jumelle de vos propos… ce qui me chagrine le plus, c’est la joie, qu’un seul coup de téléphone procure de mon frère procure à ma maman alors que je viens de passer à faire son ménage durant 4heures pour un petit merci de »politesse »…cette différence, je l’ai ressenti durant toute mon enfance: tout ce que je faisais était normal, j’étais une fille… Claude pouvait ne rien faire et rester un dieu aux yeux de ma mère… c’est encore ainsi aujourdh’ui…

    1. Cela me fait plaisir de pouvoir faire un peu de bien avec un article, puisque l’écrire pour moi me procure déjà du bien, de la zenitude 🙂

  6. comme je te comprend !
    La Pudeur, dans ma famille, c’est une seconde nature.
    On ne dit rien, surtout pas qu’on s’aime, surtout pas de compliments.
    Et puis, ma mère est décédée il y a 3 mois, et les regrets … l’absurdité de ces silences … font que désormais, comme toi, je cherche plus de sincérité dans mes relations avec ma famille. Mon père, mon frère, mes tantes, mes cousines …
    Une main sur l’épaule, une bise plus appuyée, ce n’est pas grand chose mais pour moi c’est énorme.
    Si pour toi, ce geste équivaut à un compliment, alors lances-toi.

    1. C’est vrai qu’un geste est quelque chose de fort, les sentiments peuvent être exprimés par la communication non verbale. Reste à savoir si l’autre l’interprète de la même façon? Est ce que ce geste sera ressenti avec autant de force et d’amour que nous voulons lui preter?
      Merci pour ton commentaire.

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