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Depuis ma plus tendre enfance, j’ai pour ligne de conduite :

Toujours faire par moi-même, ne pas demander d’aide.

Ce fut une des bases de mon éducation. Mes parents considéraient que demander de l’aide à quelqu’un était une preuve de faiblesse, voir même une honte. Il fallait savoir se débrouiller seul, ne rien devoir à personne, être fort coûte que coûte.
Je ne réfute en rien ce principe d’éducation car tout d’abord je considère que mes parents m’ont offert tout leur amour et cet amour passait par me donner la force de mener ma vie comme bon me semble.
Mais, il y a des périodes de la vie où nous devons parfois baisser la garde et accepter de demander de l’aide. C’est aussi une forme de lâcher prise comme je vous en ai déjà parlé auparavant. C’est lâcher prise sur ces principes si rigides, c’est accepter sa faiblesse, c’est aussi oser montrer son impuissance, oser montrer que là nous sommes arrivés à la limite de nos capacités.
Pour tout vous dire, j’en étais au point où à table, je ne demandais pas que l’on me passe la bouteille d’eau ou la salière, non, je ne voulais pas déranger, je me levais. (oui, je sais, j’étais grave… )
Et oui,ce n’est pas facile de demander de l’aide.
C’est savoir reconnaître ses manques. C’est mettre au fond de sa poche ce sacré orgueil mal placé. C’est se sentir vulnérable. C’est se dire que l’on va être redevable à quelqu’un. C’est oser déranger une personne, aller vers elle et faire une demande.
Mais c’est aussi s’ouvrir davantage aux autres, c’est faire confiance, c’est se dévoiler. Et si l’on observe cela de ce côté de la lorgnette, ce n’est pas négatif.
J’ai vécu trop longtemps avec cette peur de paraître fragile, avec cette peur de demander de l’aide, avec cette gêne de déranger. Ce n’est qu’arrivée à la cinquantaine que je me rends compte comme cela peut me fermer aux autres, comme cela peut me rendre froide et même inaccessible. Je me rends compte oui que c’est de l’orgueil. Mais, il n’est pas facile de revenir sur son éducation et sur tant d’années passées à combattre cette idée que je devais me faire par moi-même sans demander de conseils ou de soutien.
Maintenant, je me rends compte que non, ce n’est pas forcément me montrer vulnérable, que non je ne suis pas forcément redevable après.
Maintenant, je sais que savoir reconnaître ses manques c’est aussi être fort. Je sais que la vie doit se faire en collaboration avec son entourage proche ou lointain. Je sais que l’on est plus fort à plusieurs face aux problèmes plutôt que de les garder en tête et de tout dramatiser (oui, je me fais vite des films catastrophes, je suis très douée pour cela).  Maintenant, je sais que partager ses soucis ce n’est pas forcément rendre les autres tristes, car les personnes qui vous entourent aiment être présentes pour vous, apprécient de vous venir en aide, comme moi j’ai apprécié de venir en aide aux autres.
Vous allez me dire, à plus de 50 ans il est temps d’ouvrir les yeux ! Oui, je sais j’en ai perdu du temps. Il m’a fallu pas mal d’incidents de la vie pour faire tomber mes barrières, et j’y travaille encore, rien n’est encore gagné, mes anciens automatismes (non, c’est bon, je peux me débrouiller) reviennent assez vite, mais je lutte. 🙂
Tenez, une preuve de ma bonne volonté : surtout, si parfois vous repérez une coquille, une faute d’orthographe dans mes billets, n’hésitez pas à me faire signe. Même en me relisant, je peux passer à côté d’une erreur. Oui, je ne suis pas infaillible 🙂 .

Et vous? Savez-vous demander facilement de l’aide?

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37 commentaire

  1. J’avoue avoir beaucoup de mal avec l’idée de demander de l’aide… par crainte d’être déçue… parce qu’il me semble que jusque là, chaque fois que je l’ai fait, je l’ai payé… parfois cher…
    Pourtant, en réfléchissant bien, il y a eu ces fois où ça a été positif… je crois…
    Demander de l’aide m’angoisse… je me dis que FORCEMENT je vais devoir me gérer… et gérer celui qui est supposé aider… 🙁

    1. Bonjour la Carne,
      Oui,il y a aussi cela !! gérer celui qui est supposé aider !! Mais en fait, je pense que l’on veut en faire trop, on veut tout contrôler et gérer alors qu’il faut lâcher prise mais c’est aussi un autre exercice ça 🙂

      1. tout à fait! Parce que sur la masses, beaucoup m’auraient sans doute aidé… si je les avais laissé faire; 😀

  2. Coucou Sophie !
    Malgré ma pudeur je n’ai jamais hésité à demander de l’aide surtout morale quand j’ai eu des coups de blues ou des soucis importants .
    Je trouve que de les partager ça les allège mais il faut s’adresser aux bonnes personnes bien sûr.
    Bisous ma belle et n’hésite plus quand tu en as besoin.

    1. Bonjour Jany,
      C’est sur que ça les allège mais ça les fait supporter aussi à quelqu’un d’autre, comme si on passait notre sac de linge sale tu vois, et c’est souvent ça qui me gêne.
      Bises et bonne journée

  3. Il y a des fois où je demande de l’aide sans problème. Et des jours où je n’ai pas envie d’aller embêter les autres, et où je ne veux pas montrer que je ne sais pas faire ou alors que je suis perdue. Et généralement, c’est très mauvais de faire ça parce que ce n’est que quand la situation empire et que je suis au bout du rouleau que je demande de l’aide. C’est certainement dur de se montrer tel qu’on est, avec nos faiblesses. Mais refuser d’être un super-héro, c’est aussi accepter les autres dans notre vie, c’est apprendre avec eux et on ne cesse de grandir ! C’est être faible seul pour être plus fort ensemble.

    1. En effet, ta dernière phrase résume tout Sweetiejulie.
      Bonne journée

  4. Sans complexe aucun. Mal réveillée ce matin !

  5. moi aussi, j’avais du mal à demander de l’aide et un jour, il n’y a pas très longtemps, j’ai lu cette phrase :
    – On obtient plus souvent ce que l’on demande que ce que l’on mérite.
    Et depuis, je demande, sans complexe aucune. Si on me dit oui, tant mieux. Si on me dit non, tant pis.

  6. J’étais exactement pareil, surtout en couple, jusqu’à ce que je rencontre mon amoureux . Son adage est  » seul, on va plus vite, à deux, on va plus loin ». J’essaie de m’en souvenir tous les jours!

    1. Bonsoir Cristina
      Voilà, de mon côté aussi, c’est Namoureux qui m’aide à changer. A chaque fois, il me fait remarquer gentiment, en me taquinant : ah oui, c’est vrai, tu ne demandes jamais toi !!! Du coup, je réponds, bon ok, je craque , est ce que je peux te demander un truc? 🙂
      Je m’entraîne sur lui en fait à oser demander 🙂 🙂
      bises

      1. On e beaucoup de points en commun 😉

  7. Idem, jusqu’à ce que j’ai 40 ans je n’ai jamais oser demander d’aide même si au fond de moi j’en avais terriblement besoin. Au risque de paraître faible près des autres, je me débrouillais toujours seule de tout. Mais suite à un coup très dur de la vie, autour de moi on m’a clairement fait comprendre que demander de l’aide, ce n’est pas une faiblesse, si les personnes qui nous aiment sont prête à nous aider…… eh bien maintenant je me dis pourquoi pas…..on en à tous besoin à un moment ou un autre et ça fait du bien.
    bises

    1. Et maintenant, tu oses toujours, tu n’hésites pas?

  8. Coucou Sophie,
    Je me reconnais bien dans ton billet ! Ah sacrée éducation
    Avec l’âge, on se bonifie, comme le bon vin et on ne doit pas hésiter à se remettre en question et oser sortir des codes que l’on nous a inculqués
    Bonne soirée bises

    1. Bonsoir Misspoucinette, c’est tout à fait cela, il faut savoir se libérerrrrrrrrrrrrrrr délivrerrrrrrrrrrr des codes 🙂
      bises

  9. Ouh, la, la ! J’ai du mal ! Cette espèce de fierté ou d’orgueil mal placé ! Mais comme toi j’y travaille mais aussi j’ai moins besoin !

    1. Bonsoir Nadine, tu as moins besoin??? c’est à dire?

  10. Je me reconnait tout à fait dans ce que tu écrit. J’ai toujours l’impression que demander de l’aide c’est reconnaitre sa faiblesse et ne pas arriver à assumer. Je pense que tu as raison que c’est important de demander de l’aide, Cela permet aussi aux autres de voir qu’on leur fait confiance. J’ai encore beaucoup de mal. Très joli article. Bonne soirée

    1. Bonsoir, je suis heureuse de voir que cette problèmatique touche beaucoup de monde. C’est chouette de pouvoir échanger là-dessus et se rendre compte que l’on n’est pas seule 🙂

      1. Je suis vraiment contente, c’est super de voir toutes ces réponses plus drôles les unes que les autres 🙂 Merci à vous

        1. Et pour moi, c’est toujours un plaisir de lire vos réactions et de voir que l’article fait réagir.

  11. Excellent billet ! Souvent, je me démerde, accessoirement, je me démerde et, dans le pire des cas, je remercie poliment par la négative ceux qui voient bien que je me démerde comme je peux.
    Et puis un jour… tu es obligé d’accepter la visite chez la psy en onco. Pas pour toi, bien sûr, mais pour ta fille et, au passage, tu te fais pecho 😉 Fichue éducation et bonnes manières à la c… parfois !
    Bises Sophie 😉

    1. Cela m’interpelle que tu relies tout de suite « aide » à « aide psychologique »;c’est que cela a du vraiment te marquer de te sentir perdu et d’avoir besoin de ce type de soutien. C’est vrai que l’on se croit souvent plus fort que ce que l’on est , moi j’ai demandé à Mr Prozac de m’aider !! 🙂 🙂 Enfin, je ne lui ai pas demandé directement, mon médecin traitant a fait le messager :).
      Bises cher artiste ! 😉

  12. Tu n’as pas perdu ton temps ! tu t’en es rendue compte et ça c’est super ! Perso, je demande assez facilement de l’aide… par contre (contradiction oblige) j’ai un peu de mal quand on me file de l’aide « envers et contre tout », c’est-à-dire quand je n’ai rien demandé… (sauf pour les coquilles… là, je suis contente qu’on me le fasse remarquer ^^) Gros bisous Sophie

    1. Tu aimes en fait décider de tes besoins, mais pas que l’on te serve tout sur un plateau en quelque sorte :).
      Bisous Cécile

  13. J’ai aussi reçu cette éducation rigide dont la formule la plus gentille était : « aide-toi et le ciel t’aidera « ! Parfois j’essaie de demander mais souvent , chassez le naturel il revient au galop . Donc je me fais gronder parce que je ne sollicite pas 🙂 Bonne soirée Bises

    1. Mdr, j’ai failli l’écrire dans mon billet cette expression : Aide-toi le ciel t’aidera, qu’est ce que j’ai pu l’entendre aussi 🙂
      Bises

  14. Oui, je suis ainsi, je me lève de table s’il manque quelque chose, pire je m’excuse si je ne m’en suis pas aperçue ! Pire, ma mère disait que la migraine n’était pas une maladie cela est devenue pour moi chronique avec traitement à vie car j’en ai parlé que lorsque que cela est devenu ingérable. Nous étions éduquées ainsi …

    1. Oui, ne jamais se plaindre :). Je connais :). Mais cela aide aussi dans la vie d’être éduqué ainsi.

  15. Et oui Sophie, il ne faut pas hésiter à demander mais je suis un peu comme toi j’ai du mal j’essaye toujours de me débrouiller toute seule quand je peux mais par contre je n’hésite plus à solliciter ma famille et mes amis si j’ai vraiment besoin mais je dois reconnaître que j’ai toujours peur d’embêter.
    Bonne soirée bises

    1. Peur d’embêter, peur de notre image.. .
      Merci pour ton ressenti Solange.

  16. J’ai appris moi aussi à demander de l’aide, parfois bien reçue, parfois mal reçue…….
    Pas évident de s’entendre dire NON par des personnes en qui l’on croyait, ça peut faire mal, très mal !!!!!! bisous jolie Sophie

    1. Là aussi, c’est un vaste sujet : savoir choisir la personne à qui demander.
      Bises Florence

  17. La seule chose que je sais c’est que je ne sais rien. Oui je n’hésite pas à demander de l’aide plutôt que de faire croire que je sais

    1. Faire croire que tu sais ou plutôt penser que tu sais, ou penser que tu sauras…
      Bravo pour ton humilité.

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